A.Karenine

D'une Histoire à l'autre.

Mardi 30 novembre 2010 à 22:21

[Dans neuf mois, je serai peut-être au Japon.]



Ikebana/onsen/nikujyaga/omuretsu/odango/bunbôgu/matcha/carupisu/
kyûpimayonezu/arashi/drama/meitanteiconan/yukata/kakoiionisan/aidoru/
hanayoridangoo/matsujun/ogurishun/morningmusume/edamame/
hanabi/shaminsen/pûru/tokyo/osaka/kyoto/tonkatsu/shinkansen/ramen


 
Il y aura mille choses à faire. Le froid et la neige manqueront. Un peu. Les amis aussi. Mais j'ai envie de faire tant de choses. Je courrai d'une station de train à l'autre, parlant quelques mots de japonais, impressionnant les locaux : "He, furansujin desuka ?", l'attention braqué sur mon oeil un peu trop rond, mon accent un peu trop étranger, mes habitudes européennes. Ils soupireront, pensant à Paris, l'envie soudaine de manger une baguette. Ca fera 800yen. J'irai m'inscrire dans des clubs, j'irai aux soirées "international students", je sourirai ingénument, rirai fort, pleurerai ouvertement. Je serai leur merveille, tandis qu'ils seront mes questions, sur fond de clichés. 

 
 
 
 
 

Lundi 29 novembre 2010 à 0:29

Inconnue, je n'ai de visage que celui qu'on m'attribuera. Ma vie n'a pas grand intérêt. Elle en aura peut-être plus tard. C'est vous qui en déciderez, de toute manière. Ni prénom, ni adresse, j'aimerais simplement devenir celle que Vladimir Nobokov décrit élégamment, cette femme qui "scandalise la société hypocrite moins par sa liaison amoureuse que par son mépris affiché des conventions sociales." Devenir quelqu'un qui me plairait, au risque de vous déplaire. Qu'importe ?

Lundi 29 novembre 2010 à 0:27

A croire qu'il y a un âge pour tout. Peut-être est-il déjà trop tard pour recréer un blog. Un énième blog, même. Tout cela me rappelle des heures lointaines. Mais les camarades de l'époque sont déjà tous partis vivre une vie "adulte", loin des tumultes de l'adolescence. On ne se sent plus d'écrire durant des heures devant un interface anonyme, racontant sa vie à qui veut, sans but aucun que d'exprimer ses instants de doute et de bonheur. On écrivait des "Toi", des "Nous", des mots d'amour et de haine, une étoile en coin. Sans recul aucun, certainement. 
Et pourtant, on y revient, imperceptiblement. Un mot envoyé tout à l'heure au confident d'alors : "Je pars peut-être au Japon, l'année prochaine." On aimerait être toujours aussi proche. On aimerait parfois même se sentir aussi créatif, désespérément créatif, pathétique-sérieux, s'appeler à des heures indues, le sanglot entre deux respirations, cherchant l'aide d'un visage inconnu. Mais ça n'existe plus. Tout du moins, c'est à demi effacé, quoi qu'on face. Les liens se défont, lentement. On le renouera nostalgiquement en relisant une lettre ou deux. 

Nous sommes trop âgés, désormais. 

Mais étrangement, on aimerait reprendre. Encore plus anonymement. Pour se donner la force de changer les choses. Alors... 

Dimanche 28 novembre 2010 à 22:03

 
THERAPIE

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